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avait la dose qu’il lui fallait tous les deux jours.

J’avais terminé ma toilette du corps, j’allais passer la chemise, lorsqu’elle m’arrêta.

— Attends, Mimi, j’ai quelque chose à te demander, mais pour cela il faut que mon cher vit soit bien dur, bien vivant.

Elle se mit à genoux devant moi et, avec les mains, les doigts, la bouche, la langue, son cher vit releva la tête. Puis, me faisant asseoir, se mettant à cheval sur moi, elle s’enfonça mon dard, et après m’avoir léché les yeux, les lèvres, elle me dit :

— Tu sais que je t’adore, que toutes mes pensées, tous mes désirs sont pour toi. Je sens aussi que tu m’aimes, non pas seulement pour le plaisir de jouir de mon corps, mais parce que je te suis sympathique, que je te plais, que j’ai touché ton cœur. N’est-ce pas, Mimi chéri, que j’ai touché ce bon petit cœur qui était encore vierge ?… tu me l’as donné, il est à moi. Eh bien ! cher trésor, puisque nous sommes si heureux ensemble pourquoi ne me prendrais-tu pas avec toi ?…

Le matin, je serai ta bonne, ta domestique ; nous déjeûnerions comme deux vrais amoureux, moi sur tes genoux, habillée ou toute nue, comme tu voudrais. Quand nous sortirions je deviendrais ta maîtresse de cœur, ou, si tu le préfères, ta sœur, à cause de mon âge. Une petite sœur que tu aurais trouvée dans