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adoré ? Ô non, mon trésor ! ta petite putain chérie, mourra toujours en foutant, et ressuscitera pour que tu la foutes encore, et toujours. Maintenant c’est à moi à te foutre encore ; je veux que nous déchargions en même temps.

— Mais, ma chère petite, tu t’épuises !… Tu te rendras malade, j’en serai la cause, et serai privé de te voir. Si tu savais comme tes yeux sont cerclés ! ils sont tout noirs !…

— Pas encore assez, mon cher fouteur ; il faut qu’ils le soient davantage pour que mon stratagème réussisse. Si la patronne voit que je n’en puis plus, que je suis éreintée, elle me laissera tranquille pendant deux jours au moins. Alors je me soignerai, je resterai couchée en pensant à toi, au bonheur de te revoir, et quand tu viendras, tu me trouveras toute fraîche, toute préparée aux plaisirs que nous goûterons encore. Toi, tu seras bien sage… loin de moi… tu ne verras aucune autre femme, tu me le promets, et tu m’apporteras un bon vit, bien brillant, bien menaçant, avec de jolies couilles bien pleines, que tu videras dans le corps de ta petite putain chérie, qui t’aime de tout son cœur.

Cette bonne petite créature m’expliquait sa pensée tout en continuant à me foutre ; et, comme elle l’avait dit, nous déchargeâmes en même temps.