Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/170

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
166

petite putain savourait ce flot d’amour avec une fiévreuse ardeur.

Pour elle, c’était une vie nouvelle qui commençait qui lui faisait oublier le triste métier auquel elle était soumise. Elle se sentait aimée, elle jouissait des étreintes de son amant de cœur… que lui manquait-il dans ce moment ?…

Je la contemplais, je dévorais ses charmes avides de baisers, animés de désirs non encore assouvis, et je la trouvais adorable de jeunesse, vibrante de lascivité sous mes caresses.

Me grisant déjà des nouveaux plaisirs que ce beau corps de jeune fille allait me donner, de mes doigts nerveux je pressais cette belle chair nue, créée par la nature pour les jouissances sensuelles. Je patinais ces jolis petits tétons de marbre, faits pour les plaisirs de l’amour. Et puis, je passais mes mains sur son ventre satiné, sur ses cuisses potelées, ses fesses grosses, dodues, et son cul chaud qu’elle voulait me donner : tout était à moi, je n’avais qu’à prendre, et je prenais ; je la foutais.

Elle me souriait : elle était heureuse de me voir heureux. — Tu es mon seul bonheur, mon cher trésor ! toi seul me fais aimer ce que je détestais…

Ses lèvres de corail sur lesquelles se pro-