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— C’est si vilain, si dégradant de l’entendre !…

— Alors, si je te disais d’être ma gentille petite putain, la putain chérie de mon cœur, tu refuserais ?…

— Non, mon adoré, mon amour !… Je veux l’être ta putain !… la putain chérie de ton cœur, je le suis, je le serai tant que tu voudras. Viens, je te prouverai que je le suis de cœur et d’âme. Déshabille-moi, enlève tout, je ne veux rien avoir sur moi qui puisse gêner tes yeux, ni tes mains. Un à un tous les vêtements disparurent et elle m’apparut dans la plus grande nudité.

— J’allais l’enlacer, lorsqu’elle m’arrêta.

— Attends, mon chéri, je ne suis pas encore assez belle.

Elle enleva ses chaussures, ses bas, jusqu’à son peigne et le ruban qui retenait sa chevelure. Ses cheveux tombèrent sur les épaules, lui couvrant tout le dos.

— Me voici toute prête pour recevoir mon amant. Comment me trouves-tu ?… Suis-je assez bien pour mériter le titre de petite putain chérie de ton cœur ? Que vas-tu lui donner à cette petite putain ?… Tu sais qu’elle est bien gourmande, qu’il lui faut beaucoup de bonnes choses ?… D’abord un petit homme bien gentil, bien aimable, bien complaisant. Puis, un… un…