Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
12

la plus grande confiance à ma mère. Ses costumes seuls manquaient de modestie. Ses corsages surtout étaient très décolletés, assez ouverts par devant. Elle avait bien le soin de mettre un mouchoir sur ses épaules, mais par moment j’apercevais le creux de son estomac et parfois une partie de ses blancs et volumineux tétons.

Je fus enchantée de son arrivée parce que j’espérais qu’elle ne serait pas grognon comme l’autre. Et puis je me disais qu’étant plus jeune, elle me raconterait des histoires plus agréables que les contes que me faisait la vieille.

Les premiers mois se passèrent méthodiquement. Elle assistait à mes leçons, m’accompagnait quand je sortais, me tenait compagnie à la maison ; le soir, elle éclairait ma chambre, préparait mes vêtements de nuit, et je la renvoyais.

Dès que la porte était fermée je reprenais mes séances libertines auxquelles j’ajoutais les progrès que je faisais journellement.

Je ne perdais plus le temps à me déshabiller lentement, j’enlevais tout d’un trait ; car j’avais toujours hâte de me voir toute nue. C’était un régal de m’admirer ainsi. Je me touchais, je soulevais ma gorge, je tirais les tétons. Puis, me rapprochant de la psyché, je frottais les bouts contre ceux que je voyais