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pencher et se relever à volonté. Au plafond un grand lustre éclairait la pièce comme en plein jour, et sur la table un tas de gravures obscènes représentant tout ce que l’imagination peut inventer de plus leste, de plus lubrique, de plus nu.

Ces lumières, les miroirs, où tout se multipliait à l’infini, me donnèrent l’envie de voir et admirer mon buste : je me découvris jusqu’à la taille.

— Non de Dieu, que tu es belle, s’écria la mère !… Quelle poitrine !… Quelle gorge ! Quels tétons !… il n’y en a pas de pareils dans la maison !… Sont-ils durs ?…

— Touche-les !…

— On dirait des blocs de pierre !… ils donnent envie de les ramollir à coups de langue !…

(Puis, s’adressant à Bibi.) Voilà des bijoux qui doivent te faire bander, mon gaillard !…

Elle passa derrière moi pour me toucher les bras, les épaules, le con, frôlant la peau et descendant ses mains jusqu’aux fesses.

— Tout est dur, tout est frais, tout est beau à ne pas y croire !… Ça vous donne frissons, des démangeaisons ! Ça vous met des polissonneries dans la tête, dans le sang !…

Pendant ces exclamations enthousiastes, je mis la gorge de Marietta au jour.

— Que dis-tu, la mère, de cette paire ?