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si c’était possible. J’avoue également que j’ai un grand désir d’être baisée, foutue et enculée en même temps. Mais je sens que je ne jouirai bien que si tu prends part à mes orgies !… Tu seras là, toujours là, n’est-ce pas, avec ta Letty, qui t’aime, avec ta petite Garce bien salope, avec ta jolie petite putain, car alors je serai putain ?… Dis oui, Bibi, et je te dirai une jolie saloperie qui me passe par la tête.

— Je veux tout ce que tu veux faire et ce que tu feras.

— Eh bien ! cher fouteur, je veux faire avec toi, mes premiers pas dans le putanisme. Près d’ici, il doit y avoir un bordel. Allons y demander une chambre de fille pour deux heures. Nous ferons la noce sur le lit qui doit rudement sentir le foutre. Nous ne rentrerons que lorsque tu ne banderas plus. Comme je ne veux pas qu’on me prenne pour ce que je suis, mais bien pour ce que je veux être, laisse-moi faire.

Nous arrivâmes devant l’établissement. Sur la porte, il y avait deux filles assez dépoitraillées qui nous dévisageaient. J’entrai.

— Dis donc, la mère ?… As-tu une chambre à nous louer pour deux heures ?

— À deux lits ?

— Non, un seul suffit !…

— Montez !… (je lui glissai une livre sterling.)