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putain ; car tu ne peux douter de la paternité de cet enfant. C’est toi qui l’as fait, il est donc de toi. Et qui sait si je ne suis pas dans le même état ? Si tu ne m’as pas fait aussi une petite garce ?… Cela m’embêterait joliment, mais ce ne serait pas faute d’avoir travaillé à la confectionner. Enfin attendons ! Pour le moment nous avons autre chose à penser ; il faut régler nos plaisirs. Il est convenu que lorsque nous serons seuls, nous conserverons le costume que nous avons maintenant ; il est trop joli pour le quitter. Marietta étant grosse de toi, tu dois la considérer comme ta propre femme et la caresser, la contenter avant ta maîtresse ; je veux que tu remplisses ton devoir. Moi, je resterai toujours ta petite salope, si ta femme le veut bien. Seulement comme tu sais que ma nature ardente est insatiable, que plus j’ai du plaisir, plus j’en veux, et que ta femme souffrirait de privation en continuant comme nous avons fait tout à l’heure, tu me chercheras un joli garçon bien gentil, jeune comme moi, capable de m’aimer, qui viendra rester avec nous et me caressera quand tu caresseras ta femme. Cette vue nous procurera mutuellement la double jouissance des yeux et des sens. Ce que je demande surtout c’est que tu continues à être ma nourrice, que tu me donnes à téter une fois par jour au moins.