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Les derniers dérèglements



Les premiers jours furent tristes. Je n’étais pas encore préparée à cette nouvelle vie qui commençait pour moi, dans une ville que je ne connaissais pas. Mais, comme nécessité fait loi, une fois installée, j’oubliai vite le passé pour ne jouir que du présent.

Nous étions chauds, ardents comme deux amoureux de la veille.

J’étais sur les genoux de mon Bibi, échangeant des baisers lascifs. Ses mains me patinaient sous les jupes devant et derrière ; sa bouche et sa langue me rappelaient que je n’étais pas encore morte aux plaisirs, et son vit, que je sentais sous moi, réveillait mes instincts lubriques, que huit jours de repos forcés avaient un peu calmés, mais non éteints.

Après ce jeûne c’était si bon de reprendre