Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/132

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
128

long de rester deux grands jours sans caresses. Nous avons beau nous branler, nous gamahucher, cela ne remplace pas ton vit, ce bon foutre que tu nous donnes, que tu fais couler dans tout notre être comme un baume calmant !… Nous ne pouvons plus vivre ainsi, si longtemps séparés, ni dormir seules. Ta place est entre nous deux, tu dois venir l’occuper. Dès le commencement de notre amour, je n’étais qu’une toute petite fille, lui dis-je, ne sachant que ce que Marietta m’avait appris ; mais maintenant que je suis femme, quoique bien jeune encore, mais femme à tenir tête à plusieurs hommes, s’il le fallait, maintenant que j’ai un ami, un amant, un fouteur que j’aime et qui m’aime, — n’est-ce pas que tu m’aimes bien ?… — je ne puis me passer de lui… de toi… je te veux toujours… nous pourrons augmenter notre bonheur, satisfaire nos goûts, nous livrer à notre joli dévergondage, si tu veux faire ce que je vais te dire. Écoute bien. Ma mère prétend que j’ai besoin de faire des exercices, (elle ne connaît pas ceux que nous faisons la nuit et quelquefois le jour). Elle me recommande de longues promenades, de bonnes courses à la campagne, en plein air.

Comprends-tu ce que cela veut dire ? Devines-tu où les promenades aboutiront ?… Tu