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c’était un bon signe lorsque ça venait régulièrement, et que par la suite je me porterais bien mieux, je deviendrais plus forte, plus jolie.

Au bout de quelques mois je remarquais un grand changement dans les parties de mon corps ; tout se développait à vue d’œil ; mes bras, mes épaules s’étaient arrondis, ma gorge se formait, mes petits seins commençaient à paraître. Enfin j’étais enchantée des progrès que je constatais tous les jours sans savoir pourquoi.

À quatorze ans j’étais une belle fille formée comme une petite jeune femme. Il n’y avait plus moyen de cacher mes tétons, on les apercevait de loin comme deux monticules provocant les regards.

Malgré ma grande innocence et mon ignorance pour les choses de coquetterie, j’aimais bien à me voir dans la glace, à admirer mes membres que, machinalement, je découvrais avec une lenteur exquise, me grisant de plaisir à mesure qu’un chiffon tombait laissant apparaître mes chairs dans leur belle nudité.

Cette douce habitude devenait un tel besoin qu’il fallait que je le satisfasse n’importe comment.

Lorsque personne n’assistait à mon coucher, je me livrais à mon petit vice naissant et cela sans la moindre gêne ; mais il arrivait souvent