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encore au lit, sans chemise ; c’est la toilette que j’avais adoptée pour recevoir mon amant.

Mes yeux étaient encore tout cerclés de noir, emblème du plaisir que j’avais goûté, mais mon regard était resté animé, lascif, voluptueux ; de même mes lèvres rouges exprimaient la sensualité de mes désirs. Mon cher fouteur constata tous ces détails avec une vive satisfaction. Il devait se dire que c’était son ouvrage.

À chaque éloge, à chaque compliment qu’il m’adressait, je me découvrais un peu plus : je le fascinais ; à la fin je donnai un coup de pied aux couvertures, et je lui apparus dans la plus grande nudité. Il fut ébloui. Il s’extasia devant la blancheur rosée de ma chair, la forme de mes cuisses, les poils touffus de ma motte. Il dévorait des yeux toutes les beautés de mon corps. Mais ce qu’il dévorait de ses lèvres ce furent mes tétons, ils n’avaient jamais été aussi beaux, aussi durs, aussi provoquants.

Il les suçait, les léchait, les mangeait comme la meilleure des friandises. Je sentais la pression de ses lèvres, les picotements de sa langue qui m’énervaient, me faisaient tressauter.

— Que ta bouche est bonne, Bibi !… Comme tu sais bien me téter !… Moi aussi