Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/120

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
116

manière dont on le prononce, du moment où on l’emploie et de la personne qui le dit. Je me rappelle avec plaisir que lorsque mes deux amants m’appelaient leur petite putain, je les embrassais au lieu de me fâcher, et cela me valait de nouvelles caresses et des cadeaux auxquels je n’étais pas indifférente. Et puis, vois-tu, on a beau faire, beau dire, nous naissons putains. La nature nous a donné un con, un cul, un bouche, trois parties plus belles les unes que les autres, placées sur notre corps et disposées de manière à recevoir trois vits en même temps. Chaque homme n’en ayant qu’un seul, c’est donc trois vits qu’il faut à la femme si elle veut jouir de tous les dons dont elle a été comblée.

— Ce que tu me dis là, Marietta, me donne le frisson ! Ce frisson qui brûle, qui met le feu dans toutes ces parties du corps que tu as nommées !… Recevoir trois vits en même temps, gros, durs, qui vous versent leur foutre, çà doit être le comble de tout ce qu’il y a de plus sublime.

Que faudrait-il faire pour goûter ces suaves jouissances, pour être inondée de ces torrents de plaisir ?…

— Calme-toi, Letty, cela viendra. Pour le moment tu dois te contenter de ton cher Bibi, qui t’aime, et de ta Marietta qui ne t’aime pas moins. Il serait imprudent d’intro-