Page:Le Roy - La Revanche du prolétariat, 1885.djvu/48

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 45 —


Fidèle à son amie,
Méprisant les tyrans,
Il combattit longtemps
Pour ce vain mot : Patrie !

Un jour, la France en larmes
Plia sous les revers :
Pour lui donner des fers,
Son chef vendit ses armes.

Mais pour la République
Et pour l’Humanité,
Paris, noble cité,
Redevint héroïque.

III

Trahi par la Fortune,
Sous le Mont-Valérien,
Valère, en citoyen,
Tomba pour la Commune.

Il respirait encore,
Dans l’ombre et sans secours :
Galiffet le Pandour
L’acheva dès l’aurore.

Et dans son gai langage,
Le doux chantre des bois
Semblait encor parfois
Dire à Lise : « Courage !

« De l’humble prolétaire,
Maudit soit l’égorgeur,
Maudit soit l’Empereur,
Maudite soit la guerre ! »

CONCLUSION

Pour qu’auprès des bergères
Restent les laboureurs,
Chassons les fusilleurs,
Effaçons les frontières[1] !

Achille Le Roy.
Séparateur


NON ! DIEU N’EST PAS !


Au citoyen Albert Goullé.

S’il est un Dieu créateur de la terre,
Où donc est-il ? Et qui donc l’a créé ?
Le croyant dit : — C’est un profond mystère ;
Et c’est par lui que l’homme a procréé.

  1. La musique est en vente, au prix de 0 fr. 25, à la Librairie socialiste internationale.