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Si leurs geôliers redoutaient la tempête,
La foudre en vain fit rage sur leur tête
Pour éprouver ces fils du peuple-roi.

REFRAIN

Si la patrie est enchaînée,
Par eux qu’elle soit délivrée !
Par eux que la France chérie
Retrouve l’énergie,
Et soit régénérée !

En s’apaisant, ô comble d’infamie !
Tes flots soumis les menèrent au port :
Ne pouvaient-ils leur arracher la vie ?
Le bagne est-il préférable à la mort ?
Îlot maudit, que ne vit pas le Dante,
Enfer nouveau, repeuple tes cachots :
Ils sont à toi. Pour les briser, enfante
Tous les tourments et double tes bourreaux. (Ref.)

Sur leur rocher, fouillant l’horizon sombre,
Où le soleil vient de creuser son lit,
Exténués, on peut les voir dans l’ombre
Debout encor, car l’espoir les nourrit.
Ils sont tes fils, ô France bien-aimée !
Entends leur voix, fais cesser leur douleur ;
Mais, hâte-toi, la houle désolée
Roule des morts dans les Coraux en Fleur. (Ref.)

Jean Allemane.
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LA COMMUNE IMMORTELLE[1]

Au Citoyen Eugène Chatelain.

Le soulèvement contre le millionarisme sera formidable et tout aussi sanglant qu’a pu l’être la Révolution de 93.
Général Ben-Butler.

Elle tomba sous la mitraille
En affirmant le Droit nouveau :
La meute ignoble de Versaille
A souillé jusqu’à son tombeau,
Du servage, éclatante aurore,
Elle éclaira le lourd sommeil.
Ô Commune, renais encore !
Sonne aux opprimés le réveil ! (Ref.)

Le clairon de la barricade
Commande la marche en avant :

  1. La musique est sous presse à la Librairie socialiste internationale, 145 bis rue Saint-Jacques, Paris.