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NOTE DE L’AUTEUR

Une bonne critique de son œuvre est le plus beau monument qu’on puisse élever à la gloire d’un artiste.
Maurice Maeterlinck.


Si la mort brutale n’en avait décidé autrement, c’est Émile Verhaeren qui, de son nom autorise, eût signe ce livre. Nul n’était mieux a même de compléter le remarquable essai[1] qu’il avait écrit sur James Ensor ; nul, plus que James Ensor, n’était digne d’être définitivement loué pour son génie intuitif et spontané.

Le sort ne l’a pas voulu et l’entreprise d’une nouvelle monographie serait téméraire et périlleuse, si nous ne savions à notre portée le secours constant et éclairé de la pensée du poète.

L’ouvrage de Verhaeren est épuisé. Ce sera donc une précieuse leçon pour ceux qui ne l’ont point lu et une joie renouvelée pour les autres, de retrouver son opinion et son jugement, grâce à de fréquents et larges emprunts.

D’autre part nous ne négligerons pas de faire connaitre les appréciations des esprits compétents qui ont tenu a rendre hommage et justice à la personnalité si spéciale, si complexe, si exceptionnelle de James Ensor.

  1. James Ensor, par Émile Verhaeren. 1908. G. Van Œst & Cie. Bruxelles.