Page:Le Roman du Renart, supplément, 1835.djvu/67

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Aucun samblant en trouveras ;
Petit t’en vodrai deviser,
Car legier est à aviser.
Malisce, barat, tricherie,
720Sont en Renart ; et lécherie
A connoistre donne Ysengrins :
Ceus qui font ouvrir les escrins
Et raportent à Court l’argent
Qu’il prennent sus la povre gent,
Leu sont, car le pays desrobent.
Par le Singe, entent ceus qui lobent,
Qui font grans moes et grans chieres :
Teles gens a-on à Court chieres
Qui losengent et ostent busches.
730N’i a nul cognoistre ne pusses
Se d’estudiier as talent :
De Tardieu qui sert à Court lent
Ne te ferai point de devise,
Mès se tu vués se t’i avise ;
De Roussel ne de Renardel,
Je t’en charge au col le fardel ;
Ne de Roenel qui l’uis garde,
A ta volenté y regarde,
Et as autres communément.
740Connoistre pués certainement
Que Renars queurt partout le monde,
Tant come il dure à la reonde
A espandu sa renardie.