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Quel preu vous fait atraïner
En bois tel queue dessouz l’ombre.
Ce me fu bon qui vous encombre ;[1]
Vous doubtez-vous que el’ n’apetice :
Demie le croc m’en feist riche.
A ces mos a parlé Regnard ;
Au Singe a dit : Jà par ton art
100N’auras du mien chose qui vaille ;
Quer celui en vain se travaille
Qui met en moy lober sa cure ;
Car j’ay mès l’oreille trop dure.
Singe, ta peine as ci perdue :
Tu tendis à trop vieille grue ;
Quar qui Regnart veult engignier,
Trop soutiment l’esteut guignier.
Tu m’as pour noient fait le rogue
Et de si loing trait ton prologue
110Et tes paroles si polies.
Quant pensas-tu tielz follies,
Que tu ma queue, par tez lobes,
Cuides avoir à faire robes ?
Puis m’as lobé tant et loé
Que recroiant et enroé
Et travaillié en dois bien estre.
Jà ne m’as-tu lessié ancestre
N’autre parent à ramentoivre.

  1. Ce qui vous embarrasse me conviendroit bien.