Page:Le Roman du Renart, supplément, 1835.djvu/420

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De vostre aide sui besoignous ;
Or regardés mon cul[1] roingnous,
Qui a de queue tel deffaute
Que tous me huent quant [je] saulte,
Si vous requier autre ataïne ;
Mès demie ce qui vous traïne
De vostre queue me prestez.
Toutez les fois que vous estez,
Sa grant longueur forment vous griève ;
80Si vausist miex s’el fust plus[2] legière.
De vostre grief forment me poise :
El[3] fust plus belle et plus courtoise
S’el fust plus courte et mains pesante,
Et nous[4] féist, de ce me vante,
Amedeus plus au monde plaire.
Icy vous peut grant profit faire
Ce que tant vous couste à porter :[5]
A ceste fois et mettre aise.
Or vous requier-je que il vous plaise
90Que vous m’aidiez de ceste chose ;
Plus vous priasse, mès je n’ose.
Je ne sauroie deviner[6]

  1. Ce mot est découpé au manuscrit ; il n’est resté que la pointe du l, qui suffit toutefois pour le rétablir.
  2. La mesure exigeroit la suppression du mot plus.
  3. Elle au manuscrit.
  4. Le manuscrit porte vous.
  5. Il manque un vers pour rimer avec celui-ci.
  6. Devenir, au manuscrit.