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réfutée par M. Raynouard dans le Journal des Savants, numéro de juillet 1834.

M. J. Grimm, dans le Reinhart Fuchs, après avoir combattu le système d’allusions de M. Mone, a émis à son tour des opinions qui trouveront plus d’un contradicteur.[1]

Les fréquents emprunts aux fables d’Ésope, le nombre des auteurs, la composition des diverses branches à de longs intervalles, tout porte à croire que « l’auteur primitif et ceux qui l’ont imité ont voulu, sous le nom de divers animaux, auxquels ils ont donné et conservé leur caractère connu, mais en leur prêtant les vices et les passions des hommes, peindre les usages, les vices, les ridicules du siècle où ils écrivoient. »[2]

C’est ainsi qu’entre autres ouvrages du même genre, la Bibliothèque du Roi conserve plusieurs manuscrits d’un poëme qui a le plus grand rapport avec Renart le Nouvel ; cet ouvrage est intitulé Fauvel ; au lieu d’un renard, le héros ou plutôt l’héroïne est l’ânesse ou la mule Fauve ou Fauvain, qui, montée par la dame Guille, joue un rôle dans le Renart. Les personnages que le poète met en scène sont six dames : Flatterie, Avarice, Vilenie, Variété, Envie, Lâcheté, dont les initiales composent le nom de FAUVEL.

  1. M. Conrad de Orell, instituteur à Zurich, a choisi le Roman du Renart en même temps que les Fabliaux et Contes, pour faire l’application des règles grammaticales.
  2. M. Raynouard, Journal des Savants, juin 1826.