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à reproduire le texte le plus pur, « sans y mêler de correction conjecturale et en invoquant seulement l’autorité des manuscrits.[1] » Nous avons mis à remplir cette tâche tout le soin, toute l’attention dont nous sommes capable.

Quelques fautes évidentes échappées aux scribes ont été relevées, mais en prenant la précaution de renfermer entre crochets [ ] les corrections proposées, en sorte qu’il sera facile de les reconnoître et de les adopter ou de les rejeter.

Les mss. 98-14 et 195 B. contiennent une longue variante de la branche Si come Renars se muça es piaus. Le très-petit nombre de vers déjà imprimés qui s’y rencontrent n’ont pas paru un motif suffisant pour la morceler ; on la trouvera entière à partir du vers 22022 jusqu’à la fin. La version du manuscrit 98-14 s’écartant le plus de l’imprimé, a été suivie de préférence ; on y a inséré du manuscrit 195 B. tout ce qui s’y lioit naturellement ; le reste a été rejeté en note, et ce qui appartient à l’un ou à l’autre de ces manuscrits a été soigneusement distingué.

Chaque variante porte le numéro du manuscrit d’où elle est tirée, à moins que le même manuscrit en ait fourni plusieurs de suite ; la citation dans ce cas a été placée après la dernière. La table générale des branches, qui donne l’indication précise des fo-

  1. M. Raynouard, Rétablissement du texte de la Divina Commedia, XXVIe chant du Purgatoire, où le troubadour Daniel s’exprime en vers provençaux. Extrait du Journal des Savants, février 1830.