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nous ont été transmises de Londres par M. Francisque Michel :

Ne voil pas en fables d’Ovide,
Seinnurs, mestre mun estuide ;
Ne jà, sachez, ne parlerum
Ne de Tristram, ne de Galerun,
Ne de Renard ne de Hersente ;
Ne voil pas mettre m’entente…[1]

Dunc vout quens Herluius parler ;
Ausi li prist talant d’usler
Cume fist à dan Isengrim.
Un chevalier de Costentin
Conuit qu’il aveit jà veu.[2]

La seconde partie de notre travail se compose de variantes recueillies sur quinze manuscrits, les seuls que nous ayons pu découvrir. Ici le choix devenoit nécessaire ; vouloir les donner toutes n’eût été rien moins que faire une nouvelle édition du Renart. Celles qui ne pouvoient servir à modifier, développer ou éclaircir le texte ont été écartées. En cela, comme dans tout le reste, nous avons fait nos efforts pour suivre les leçons d’un grand maître ; et nous avons cherché, par le rapprochement et la comparaison des divers manuscrits, à reconnoître et

  1. Chardri. XIIe siècle. — La Vie de set Dormanz, manuscrit du musée Britannique ; bibliothèque Cottonienne, Caligula, A. IX, fol. 213, vo, col. 2, v. 20.
  2. L’Estoire e la Généalogie des Dux qui unt esté par ordre en Normendie, par Benoît de Sainte-More, manuscrit du musée Britannique, bibliothèque Harléienne, no 1717, fol. 105, vo, c. 1, v. 25.