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cette branche a voulu rappeler l’épisode de l’Ours et de Renart et dou vilain Liétart, où l’on voit non pas Hersent, mais Ermeline attachée à la cuisse de l’âne Fromer, et non à celle d’une jument.

Quelques vers provençaux cités par M. Raynouard, Journal des Savants, juin 1826, semblent annoncer l’existence d’une branche où Ysengrin, caché sous une peau de mouton, s’introduit dans une bergerie. Cette branche étoit-elle écrite en langue d’oc ou en langue d’oil ? C’est ce que rien ne donne à connoître.

L’auteur de la branche du Héron, Supp., p. 1, vers 13-14, nous apprend que les prosateurs s’exerçoient en même temps que les poètes sur le thème si populaire du Renart, bien avant les traductions que le quinzième et le seizième siècle ont fait subir à nos poëmes les plus remarquables.[1]

Nous avions d’abord eu l’intention de recueillir les citations du Renart que l’on rencontre dans les ouvrages des trouvères et dans ceux des troubadours ; mais outre qu’un travail de ce genre seroit nécessairement incomplet, ces citations à elles seules suffiraient pour composer un volume ; les deux que l’on va lire, tirées des ouvrages de trouvères anglo-normands,

  1. Le Manuel du Libraire, et les Nouvelles Recherches bibliographiques de M. J. C. Brunet, Paris, Silvestre, 1834, contiennent de curieux renseignements sur les nombreuses éditions du Roman du Renart dans toutes les langues de l’Europe.

    Voir aussi, Journal des Débats, année 1826, plusieurs articles remarquables sur le Roman du Renart, par M. Saint-Marc Girardin.