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quelque renseignement sur l’auteur, ou du moins sur la date de ce petit poëme, évidemment défiguré par un copiste de la fin du quinzième siècle, époque à laquelle l’heureuse concision de nos anciens trouvères, leurs tours si naïfs, étoient abandonnés, leurs règles grammaticales méconnues, leur orthographe violée, leur langue même à peine comprise. Le texte du manuscrit n’en a pas moins été scrupuleusement respecté ; seulement quelques corrections indispensables sont proposées en note au bas des pages. La pièce ne se trouve reportée à la fin des variantes que parce que nous n’en avons eu communication que lorsque l’impression de ce volume étoit presque terminée.

Rien ne nous garantit que nous possédions aujourd’hui toutes les branches du Roman du Renart ; s’il faut en croire un passage[1] desMiracles de la Vierge, par Gautier de Coinsi, il nous en manqueroit une dans laquelle il est question d’un personnage nommé Roumer. Toutefois, on peut soupçonner qu’il s’est glissé là une erreur, et qu’au lieu de Roumer c’est Froumer ou Fromer (l’âne), qu’il faut lire.

Dans sa confession, Renart, après s’être accusé de plusieurs méfaits, ajoute, vers 13033-34 :

Puis liai ma dame hersent
A la coue d’une jument.

Une note sur ces deux vers dit que ce tour n’est pas dans le roman. Il est probable que l’auteur de

  1. Cité par M. Méon. Avertissement, t. I, p. v.