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sur douze manuscrits, mais il n’en cite indirectement que six[1] ; il fallut d’abord suppléer à ce silence et se livrer à la recherche des manuscrits. M. P. Paris, premier employé au département des manuscrits de la Bibliothèque du Roi, dont l’obligeance égale le mérite, voulut bien nous communiquer une liste assez longue de manuscrits, que nous nous sommes attaché à rendre aussi complète qu’il nous a été possible[2]. Cependant, malgré la persévérance de nos recherches et la bienveillance avec laquelle MM. les conservateurs et employés de la Bibliothèque du Roi et de la bibliothèque de l’Arsenal nous ont accueilli, nous n’oserions répondre qu’il ne nous en est pas échappé quelques-uns.

Quoi qu’il en soit, nous avons trouvé non-seulement le manuscrit qui contient la branche copiée par M. Méon, mais aussi une autre branche et plusieurs pièces inédites qui se rattachent à ce célèbre roman.

Nous nous étions contenté d’abord, et pour notre satisfaction personnelle, de charger notre exemplaire du Renart de quelques-unes des variantes que la collation des manuscrits nous offroit ; mais bientôt le nombre, l’étendue et l’importance de ces variantes nous permirent de croire que la publication des

  1. Quatre de Renart le Nouvel, et deux de Renart le Contrefait. M. Robert prépare une édition de ce dernier ouvrage, dont il a déjà donné l’analyse dans ses Fables des XII, XIII et XIVe siècles, etc. Paris, 1825, t. I, p. cxxxiij-clij.
  2. Nous nous plaisons aussi à reconnoître que c’est à M. Paris que nous devons la découverte du petit poëme intitulé la Vie du saint hermite Regnart, voir ci-après, p. 379.