Page:Le Roman du Renart, supplément, 1835.djvu/159

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Por l’euve qu’il en voet sachier ;
Et Ysengrins s’en va montant.
Que vous iroie-jou contant ?
Ceste avala, cele monta
Ou li Leus, en qui poor a.
Dou puc le getèrent li moisne ;
Délivrés est de toute paine.
Et quant il l’orent trait deseure,
Et il vit que d’aler fu cure,
De la cordelle se desserre,
Et de la selle saut à terre ;
De joie s’esqueut et défripe,
Et hors de la porte s’esquipe,
Et li moisne l’ont escrié,
Mais por noient l’ont déffié :
Jamais de lui n’auront saisinne,
Car il s’en va plus de ravine
C’ostoirs ne vole de randon
Quant il voit mallart abandon.
Moult par li est bien avenu
Quant ne l’ont mort u retenu,
Ne doute mais home qui vive :
De grant péril est trais à rive.(155 B.)