Page:Le Roman du Renart, 1826, tome 4.djvu/468

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Car il sunt mais en cascun cuer,
S’en ont encacié les viertus.
De Renart ne vous dirai plus,
Véoir poés apiertement
Conment siet el haut mandement
En son le ruée de fortune,
Par quoi somes en amertume.
La figure est fins de no livre,[1]
8030Véoir le poés à delivre,
Plus n’en ferai chi mention.
En l’an del Incarnation
Mil et deus cens et quatre vins
Et huit fu chi faite li fins[2]
De ceste branche en une ville
Que on apiele en Flandres Lille,
Et parfaite au jour Saint Denis
A le mere au Roi Jhesu-Cris
Prions qu’ele nos doinst si vivre
8040Que de Renart soions delivre,
Et ausi de tous autres visces,
Si c’o Dieu soions es delisces

  1. La figure dont on vient de lire la description, et qui se trouve à la fin des manuscrits, étoit trop grande et trop compliquée pour pouvoir être réduite.
  2. Le manuscrit 2736 porte 1289, celui 7615 porte 1290, et le manuscrit de Cangé, no 69, 1292 ; ces dates différentes paroissent n’avoir de rapport qu’à l’époque de la copie de ces manuscrits.