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Miens amis jut anuit aveques moi.
Quant ses maris l’a entendue

Il l’ahiert et lors l’a batue

Disant çou, car plains d’aïr fu :
Ameras me tu ? ameras me tu, tu, tu ?
Ameras me tu ?Lors li est Estoute escapée,

Et puis s’est en haut escriée

En cantant si con vous orés :
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Maris, pour quoi n’ameroie, puis que vous amés ?
Lors atant es-vous cevauçant

Noblet fils Noblon adestrant
L’once me Dame Outrecuidie.
Pour s’amour lors Nobles s’escrie

Plains d’amourouse volenté :
Vrais Diex ! ki m’en garira ? Amours m’ont navré.[1]
  1.  

    7615 Amours m’ont si doucitement, saisi
    Que mon cuer et ma pensée
    Sont dou tout en tout en li.