rebelle ? s’écrie la comtesse, auriez-vous
l’intention de vous défendre par hasard ?
— Contre qui ?
— Contre moi.
— Pourquoi me défendrais-je contre vous ? Vous ne voulez point me faire du mal, n’est-ce pas ?
— Non, au contraire, dit la comtesse en la dévêtant peu à peu de sa robe de chambre. Non, je veux te faire plaisir, mais pour cela, il faut me laisser maîtresse de toi.
— Mais enfin, madame la comtesse ?
— Odette, interrompit celle-ci, Odette, Odette tout court, te dis-je.
— Mais enfin, quand vous serez…
— Tu… pas vous.
— Quand tu seras… Oh ! je n’oserais jamais !
La comtesse prit la petite bouche de Violette tout entière dans la sienne, lui dardant la langue.
— Tu… tu, je te dis, lui répéta-t-elle. Ne sommes-nous pas de bonnes amies ?
— C’est-à-dire que je suis une pauvre