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ner un saint, à plus forte raison la comtesse.

— Petite niaise ! répondit celle-ci, il n’y a que cela de bon !

Puis s’en prenant à sa robe : Maudite robe ? Comme elle me gêne ! dit-elle. Je vais la défaire, n’est-ce pas ?

— Comme vous voudrez, madame, la comtesse.

— Ne m’appelle donc pas respectueusement madame la comtesse, s’écria celle-ci, en ôtant sa robe si impétueusement que deux ou trois boutons sautèrent.

— Mais comment voulez-vous que je vous appelle ?

— Appelez-moi Odette, c’est mon nom de guerre.

Et comme elle n’avait plus que son peignoir de batiste, elle se jeta en arrière sur la chaise longue où Violette était restée couchée et avait croisé de nouveau sa robe de chambre, profitant pour se remettre en défense d’un moment de répit que lui avait laissé la comtesse.

— Et ! bien ! Qu’est-ce que cela, petite