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— Mais c’est très beau, dit naïvement Violette.

— Tu me trouves donc belle ?

— Superbe !

— Flatteuse, dit la comtesse, enveloppant Violette de son bras et en s’asseyant sur la chaise longue, tout en l’entraînant sur ses genoux.

— Mais je vais vous fatiguer, dit Violette.

— Jamais. Comme il fait chaud chez toi, petite !

— Vous êtes boutonnée comme en hiver.

— Tu as raison, j’étouffe. Si j’étais sûre qu’il ne vînt personne, j’ôterais mon corset.

— Vous pouvez être tranquille, personne ne viendra.

— Alors… fit la comtesse ; et d’un coup de main rapide, elle ouvrit toute sa robe, fit craquer les quatre ou cinq agrafes de son corset, le tira violemment à elle, le jeta sur une chaise et respira avec volupté, n’ayant plus sur elle qu’un long