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invisibles renfermés dans la liqueur séminale de l’homme et que de là on a appelés Zoospermes.

Je lui montrai, le crayon à la main, comment le fœtus enfermé dans un œuf se développe par son contact direct avec le placenta et respire au moyen du trou de Batal. Puis j’étendis la démonstration aux animaux ovipares, aux mollusques et aux plantes trop éloignées les unes des autres pour qu’il y ait contact amoureux et chez lesquelles les étamines remplissent les fonctions des organes sexuels mâles et les pistils le rôle des organes femelles. Je lui montrai le vent chargé de porter le pollen des étamines aux pistils qui s’ouvrent pour les recevoir et à défaut du vent, les abeilles, les papillons, les cantharides, tous les insectes enfin qui fouillent les fleurs et vivent de leur suc se faisant messagers d’amour et portant sur leurs ailes, sur leurs pattes, sur le duvet qui les couvre, la poussière fécondante, qui est une partie de l’âme de la nature.