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Les porteurs du bain avaient mon linge à moi, qu’ils faisaient chauffer au poêle de l’établissement et qu’ils m’apportaient dans une boîte d’acajou, où il se maintenait chaud. Je le déposai sur une chaise auprès de la baignoire. C’était un peignoir de baptiste et quelques serviettes de coton ; puis j’apprêtai un fauteuil, une robe de chambre de cachemire blanc et je mis devant le fauteuil deux petites pantoufles turques en velours rouge brodé d’or.

Au bout d’un quart d’heure, ma petite baigneuse sortit toute grelottante du cabinet de toilette et à petit pas, avec un charmant brou… elle s’approcha du feu.

— Oh ! la belle flamme et la bonne chaleur, dit-elle, et elle vint s’accroupir devant la cheminée s’accoudant à mes pieds.

Elle était drapée comme la Polymnie, certaines parties du peignoir collaient à son corps dont elles séchaient la moiteur.

Au travers la fine batiste transparais-