Page:Le Roman de Violette, 1870.djvu/150

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 142 —


des tubéreuses, des lilas, toutes fleurs à grand parfum, qui peuvent faire très mal à la tête.

— Il n’y a pas de danger.

— Je supplie madame de me laisser emporter ce bouquet.

— Tu n’y toucheras pas au contraire.

— Si madame veut s’asphyxier, elle en est bien maîtresse.

— Si l’on pouvait s’asphyxier avec des fleurs, crois-tu que cela ne vaudrait pas mieux de mourir tout de suite au milieu des fleurs que dans trois ou quatre ans de la poitrine, comme je mourrai probablement.

Florence fit entendre trois ou quatre petits toux sèches. Si madame meurt dans trois ou quatre ans, dit Mariette en faisant glisser la robe de sa maîtresse sur ses hanches, c’est que madame le voudra bien.

— Comment cela ?

— J’ai bien entendu ce que le médecin a dit à madame, hier encore.

— Comment vous avez entendu ?