Page:Le Roman de Violette, 1870.djvu/148

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 140 —


avoir rencontrée, de vous aimer, vous vous attendez à lire : comme un fou. Plaignez-moi, je suis obligée de vous avouer que je ne suis pas ce que je parais être et de dire : je vous aime comme une folle.

Maintenant raillez-moi, méprisez-moi, repoussez-moi, tout me sera doux venant de vous, même l’injure !

Odette.

À ces mots, je vous aime comme une folle, Florence avait jeté un cri.

Puis comme elle n’avait pas de secrets pour sa femme de chambre.

— Mariette, Mariette, cria-t-elle toute joyeuse. C’est une femme.

— Je m’en étais doutée, répondit Mariette.

— Sotte ! pourquoi ne me l’avais-tu pas dit alors ?

— Dame, je craignais de me tromper.

— Ah ! murmura Florence, comme elle doit être belle !

Puis après un moment de silence, pendant lequel Florence semblait vouloir