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— Voyons, madame la comtesse, ne pleurez pas ainsi, dit-elle.

— Madame la comtesse ! Toujours !

— Voyons Odette. Vous êtes injuste !

— Vous !

— Tu es injuste !

— Comment cela ?

— Pouvais-je savoir que vous m’aimiez ?

— Que vous m’aimiez ! répéta la comtesse en frappant du pied.

— Que tu m’aimais ?

— Tu ne l’as pas vu, n’est-ce pas, quand tu es venue chez moi ?

— Je ne me suis doutée de rien ; j’étais tellement innocente !

— Tu ne l’es plus, n’est-ce pas ?

— Je le suis moins, dit Violette en riant.

La comtesse se tordit les bras.

— Et elle se moque de ma douleur ! s’écria-t-elle.

— Non, je vous le jure… je te le jure !

La comtesse secoua la tête.

— Ah ! tout est fini ! je pardonnerais, que je ne pourrais oublier. Allons, pas de