Et d’un mouvement furieux elle ragrafa son corset.
— Vous vous en allez ? demanda Violette.
— Qu’ai-je à faire ici maintenant ! Rien. Vous avez un amant ! Oh ! Je m’en suis doutée tout de suite, à la manière dont vous vous défendiez contre moi.
Elle boutonna précipitamment sa robe.
— Encore une illusion perdue, dit-elle. Ah ! que nous sommes donc malheureuses, nous autres femmes qui voulons maintenir l’orgueil et la dignité de notre sexe. Je me promettais tant de bonheur avec toi, méchante enfant ! Ah ! mon cœur se gonfle, il faut que je pleure ou j’étoufferais !
Elle tomba sur une chaise en sanglotant. Ses larmes étaient si rares, ses sanglots accusaient une si grande douleur, que Violette se releva et sans songer à remettre sa robe de chambre, en chemise, à demi nue, elle alla à son tour s’agenouiller devant elle.