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blée, ayant le droit de participer aux discussions et de défendre sa politique à la tribune,

Cette conception du pouvoir suprême étant en opposition absolue avec celle qui a prévalu dans notre organisme constitutionnel, pas n’est besoin de retenir la présidence de M. Thiers. D’ailleurs, apparemment que le vieil homme d’État entendait n’appliquer qu’aux souverains la célèbre formule avec quoi il avait dans sa jeunesse aidé à saper le trône de Charles X : « Le roi règne et ne gouverne pas », car, chargé à son tour de diriger la France, il pratiqua quant à lui, ouvertement et résolument, le gouvernement personnel. Trop imprégné de notre histoire révolutionnaire et parlementaire, il ne devait plus ressentir que du mépris pour les théories constitutionnelles de Sieyès, pour ses systèmes si falots qui aboutissaient à créer un Grand Électeur en ne mettant partout que « des ombres de gouvernement ». L’historien de Napoléon pensait comme son héros qu’il