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de caractère, elles ne furent nullement la conséquence d'un antagonisme de politique ou de fonction entre les pouvoirs publics. Néanmoins, s'en tenant quand même à la réalité brutale, l'on part de ces démissions pour avancer qu'en dépit des raisons exposées le fauteuil présidentiel ne serait en somme qu'un escabeau dérisoire. Ma foi ! les qualificatifs en cette matière importent peu. Souvenons-nous du mot de Cromwell : « La royauté ?... Une plume à un chapeau ! » et de celui de Napoléon : « Le trône ?... Un morceau de velours sur quatre morceaux de bois ! » La seule chose qui compte, c'est l'art d'exercer le pouvoir dont on est investi : si les présidents de la République le possèdent, nul obstacle ne les peut gêner.

Précisément Jules Grévy en est un exemple éclatant. Non seulement il prenait une part effective à la direction de la politique générale du pays, mais encore, loin de s'abstenir dans les querelles des partis, il y intervenait