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POÉSIES

HYPATIE ET CYRILLE
DIALOGUE.
(Suite.)
HYPATIE.

Va ! ne mesure point ta force à nos revers :
Je sais à quel désastre assiste l’univers.
Le noble Julien, succombant à la peine,
M’instruit à confesser son espérance vaine ;
Ce que César tenta, je ne l’ai point rêvé :
Contre ses dieux trahis ce monde est soulevé !
Le présent, l’avenir, la puissance et la vie
Sont à vous, je le sais, et la mort nous convie ;
Mais jusqu’à la fureur pourquoi vous emporter ?
Jusque dans nos tombeaux pourquoi nous insulter ?