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LE PRÉSENT.

Le ciel est un livre d’azur
Où Dieu se révèle au cœur pur.
Le soleil levant se dépouille
Du voile qui l’emprisonnait,
Et dans l’éther l’oiseau gazouille
L’hymne du monde qui renaît.
Bercé par la philosophie,
Le sage, ami des arbres verts,
Dédaigne l’or et se confie
Dans le moteur de l’univers.

JEAN.

Chaque matin de trop bonne heure,
Il m’extirpe de ma demeure
Pour déchiffrer le firmament.
Je ronflais comme un instrument.
Le soleil blesse mes paupières,
L’humidité glace mes os ;
Je prendrais volontiers des pierres
Pour les lancer à ces oiseaux.
Depuis que notre amitié dure
Il m’impose tous ses travers ;
L’or qu’il dédaigne outre mesure
Est le tyran de l’univers.

ENSEMBLE :

Ah ! regardons encore
Avec des yeux épris
Éclore
L’aurore
Qui dore
Paris 1

PANTAGRUEL.

Sais-tu bien, Jean, que ton stoïcisme laconique, n’est pas d’un gai
commerce, et je te préférerais épicurien…

JEAN.

Vrai ?