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§ 4

Comment, chez les modernes, l’alternance du bien et du mal, dans l’histoire, persiste comme chez les anciens.

Pendant que l’abus des nouveautés et le vice de dirigeants ramenaient ainsi le débordement de la violence, le respect des bonnes traditions et la vertu des familles stables perpétuaient, en beaucoup de lieux, les coutumes de la paix. Le bien et le mal se reproduisaient donc, à la Renaissance, par les mêmes causes qui avaient régné chez les anciens : en tête de ces causes figuraient toujours la pratique ou la violation de la Constitution essentielle.

Cependant le plan de ce livre ne comporte pas une analyse méthodique des prospérités et des souffrances de l’ère moderne : il suffira de citer quelques exemples empruntés à cette époque. Parmi ces exemples, je choisirai ceux qui offrent aux lecteurs studieux les deux voies les plus sûres pour atteindre la vérité : l’étude des documents écrits, empruntés aux meilleures sources et interprétés par les hommes compétents ; l’observation directe des régimes de paix ou de violence, c’est-à-dire le critérium éternel de toute organisation sociale,