mais, à mesure que se développe la raison, les parents demandent un appui croissant à l’Être suprême. D’avance, en effet, la famille s’est assuré ce concours auprès des enfants, en leur donnant l’exemple du culte rendu à Dieu. Chez tous les peuples prospères, elle sent le besoin de développer ainsi le sentiment religieux dans leur âme, afin que les écueils de la vie ne viennent pas trop tardivement en faire comprendre la nécessité. Ce grand phénomène social est révélé, chez tous les peuples prospères, par l’étude de l’histoire et par l’observation des faits contemporains. C’est en le constatant que Voltaire a dit : « Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer. »
Sauf de rares exceptions, les philosophes du dernier siècle admettaient l’existence de Dieu, et combattaient moins la religion que le clergé. Leurs disciples de la révolution s’inspiraient de ce même sentiment ; et, jusqu’aux limites extrêmes de la Terreur, ils continuèrent à inscrire le nom de Dieu dans leurs déclarations de droit. L’école révolutionnaire de 1848 ne niait pas davantage l’existence de Dieu ; elle se montrait même favorable à la religion.
Deux motifs principaux tendent à développer d’autres sentiments au sein de quelques partis