doivent être remplacés, à défaut des rejetons que ne leur fournit guère leur propre famille, par de nouveaux agents venus de la mère patrie. On peut se demander si l’Union européenne des douze états situés au nord de la Méditerranée, n’assurerait pas un débouché analogue aux populations surabondantes de ces États, dans les régions chaudes de l’Afrique septentrionale et en particulier du Soudan. Une question analogue peut d’ailleurs être posée pour la contrée chaude du bassin de l’Amazone.
En se concertant avec l’École de la paix sociale, les voyageurs, attirés sur ces deux continents par l’étude de la vie sauvage, trouveraient dans les réponses que ces questions exigent un emploi utile de leur activité.
Nous avons dressé pour ceux de nos amis que le régime d’émigration intéresse, les deux tableaux suivants. Ils y verront deux faits saillants. Dans l’hémisphère austral, les régions froides sur lesquelles le bonheur est assuré par la pratique relativement aisée du Décalogue sont peu étendues ; dans la région chaude des tropiques abondent les terres où la prospérité est presque interdite aux populations indigènes par l’ardeur du climat. Cette prospérité pourrait leur être procurée par les familles de la région froide ou tempérée qui, grâce à leur morale, viendraient, comme les Anglais dans le Bengale,