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ments écrits ; une chronologie complète des faits historiques, justifiée par des renvois aux objets et aux documents[1] ; enfin une suite de monographies spéciales et locales, reproduisant avec toutes les ressources de la science et de l’art la suite des événements, en même temps que l’aspect des choses et le caractère des hommes, de ceux surtout qui, par la pratique du bien ou du mal[2], ont le plus influé sur le sort de leurs contemporains.

Quand la méthode historique aura été définitivement fixée par l’accomplissement de ces travaux, le temps de l’histoire générale sera venu ; mais la première place n’y sera plus occupée, comme dans les œuvres de la plupart des

    mier specimen de celles qui seront un jour instituées dans les localités où l’on comprendra le grand intérêt qui conseille de rechercher, dans l’histoire de la race, les alternances du bien et du mal. Plusieurs hommes éminents ont bien voulu me dire qu’ils voyaient, dans cette innovation, un grand événement scientifique.

  1. Indépendamment des collections locales indiquées ci-dessus, on devra créer des musées généraux d’histoire, où les documents seront représentés par les objets eux-mêmes ou par des dessins, des modèles, des fac-simile et des copies. Le plan le plus convenable pour ce musée serait celui du Palais de l’Exposition universelle de 1867 : les galeries circulaires correspondraient aux grandes époques ; les secteurs transversaux appartiendraient aux localités et aux provinces.
  2. Les Récits des temps mérovingiens, par Augustin Thierry, offrent, au point de vue littéraire, un charmant spécimen de ces monographies : seulement il faudrait les compléter à l’aide des éléments qui peuvent être fournis par la science et l’art.