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de Veauce, de Wendel. » (Moniteur du 6 avril 1865, p. 395.)

DOCUMENT M

DÉCLARATIONS DE NAPOLÉON III SUR LA NÉCESSITÉ DE LA RÉFORME MORALE.

« … On peut dire avec vérité : Malheur à celui qui le premier donnerait, en Europe, le signal d’une collision dont les conséquences seraient incalculables. J’en conviens, et cependant j’ai, comme l’Empereur, bien des conquêtes à faire. Je veux comme lui conquérir à la conciliation les partis dissidents et ramener dans le courant du grand fleuve populaire les dérivations hostiles qui vont se perdre sans profit pour personne.

« Je veux conquérir à la religion, à la morale, à l’aisance, cette partie encore si nombreuse de la population qui, au milieu d’un pays de foi et de croyance, connaît à peine les préceptes du Christ ; qui, au sein de la terre la plus fertile du monde, peut à peine jouir des produits de première nécessité. » (Programme de Bordeaux, 7 octobre 1852.)

« Je l’ai dit, en 1852, à Bordeaux, et mon opinion est aujourd’hui la même : j’ai de grandes conquêtes à faire, mais en France. Son organisation intérieure, son développement moral, l’accroissement de ses ressources ont encore d’immenses progrès à faire. Il y a là un assez vaste champ ouvert à mon ambition, et il suffit pour la satisfaire. » (Lettre du 29 juillet 1860.)