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ayent, ils ont assez… Tout enfant qui se fie au bien de son père ne mérite pas de vivre. »

Ce texte est extrait d’un testament fait en Provence, au XVIe siècle, dans une famille de bourgeois où neuf frères, ayant reçu une forte éducation, occupèrent de hautes situations dans l’Église, la magistrature et L’université. — Voir : Une Famille au XVIe siècle, par Ch. de Ribbe, deuxième édition, Paris, Joseph Albanel ; 1 vol. in-18, p. 62.

L’opinion exprimée dans ce testament a dominé en Provence jusqu’à la révolution. Elle est encore répandue chez les familles bourgeoises, comme chez les paysans, de nos provinces méridionales. (Voir les Ouvriers des deux Mondes, t. Ier, p. 107 à 161.)

2. Opinion de Montesquieu.

« La loi naturelle ordonne aux pères de nourrir leurs enfants ; mais elle ne les oblige pas de les faire héritiers. (Montesquieu, Esprit des loix, XXVI, 6.)

3. Opinion de Cazalès.

« Le partage des terres, ayant une influence directe sur l’intérêt public, c’est sous ce rapport que je vais l’examiner. Le plus important de ces rapports est celui qui lie l’homme à sa patrie par l’amour de la propriété. C’est par l’amour de la propriété qu’on s’élève à l’amour de son pays ; c’est par l’amour de sa famille qu’on s’élève à l’amour de ses concitoyens. Il faut que la propriété ait cette fixité qui attache