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vénients d’une centralisation exagérée ont été signalés par le souverain[1]. La même critique a été reproduite par S. A. I. le prince Napoléon et par des hommes d’État qui ont occupé de hautes situations dans l’empire[2]. Il y a donc lieu d’espérer que cette partie de la réforme ne se fera plus longtemps attendre.

§ 9

LA GÉOGRAPHIE DU BIEN ET DU MAL.

Une des données essentielles à une judicieuse réforme du travail est la connaissance des ateliers qui se distinguent entre tous par la pratique du bien ou du mal, par l’état de prospérité ou de décadence. J’ai longtemps regretté de ne pas trouver, à ce sujet, des informations précises dans les récits des voyageurs ; aussi me suis-je appliqué à m’éclairer directement par l’étude comparée des peuples européens, et beaucoup d’hommes éminents ont bien voulu me seconder dans ces recherches. Ces travaux offrent déjà un faisceau d’observations méthodiques[3] qu’on

    liberté. Cette fois encore, les auteurs du changement n’ont guère pensé qu’au gouvernement central : aucun d’eux ne paraît s’être préoccupé des vraies libertés du gouvernement local, ni surtout de la vie privée.

  1. La Réforme sociale, t. III, p. 345. — Voir ci-après : § 68, n. 18.
  2. La Réforme sociale, t. Ier, p. 59.
  3. Les Ouvriers européens, avec 36 monographies désignées par les chiffres I à XXXVI (O) ; les Ouvriers des deux Mondes, avec 37 mono-