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sion de l’avénement, du mariage, d’une incapacité fortuite ou de la mort du souverain. Dans la pratique usuelle, il se réunit par petites fractions composées des personnes qui, selon l’appréciation de la pensée dirigeante, peuvent donner un avis utile. Quant aux personnes chargées de l’expédition des affaires, elles s’assemblent plus fréquemment et donnent l’impulsion à six principaux services.

Le service de la justice plane sur l’action de l’État, comme sur celle des provinces et des localités. Placé, en grande partie, sous la direction d’un grand dignitaire, il pourvoit aux affaires contentieuses de l’État, et en général à celles qui, par la nature des choses, échappent à la juridiction des cours locales et provinciales. Il intervient auprès du souverain en ce qui touche certains appels, les recours en grâce et la nomination des juges et des magistrats. Ce grand dignitaire préside le sénat ; prend part, en outre, à une foule d’actes d’administration publique dont on veut relever le caractère en y apposant le sceau de l’État.

Le service financier occupe le premier rang dans la hiérarchie administrative : car il fournit les ressources nécessaires à tous les autres services. Il est complètement soumis à l’inspiration de l’homme d’État qui, résumant avec le plus d’autorité la pensée du gouverne-