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des mécanismes de l’impôt est devenue familière, chacun apprécie hautement les avantages d’une institution qui réduit aux plus strictes limites les frais de la justice.

Les deux catégories d’offenses contre la paix publique sont, autant que possible, prévenues et réprimées, sous la direction des magistrats, par une police composée d’agents qui ne sont point armés, mais qui ont le droit de requérir l’assistance de tous les citoyens. La force qui vient en aide aux magistrats est une milice, réserve de l’armée. Cette milice se rassemble de loin en loin pour l’apprentissage des armes : les officiers sont choisis parmi les propriétaires résidants ; ils offrent, comme les magistrats, par leur caractère, toute garantie aux populations. Un haut fonctionnaire choisi par le souverain parmi les magistrats du département dirige l’administration de la justice, et intervient dans la nomination des agents qui assistent les magistrats et les juges. Un second haut fonctionnaire, également choisi parmi les magistrats, commande la milice : il y fait les nominations qui ne sont point réservées aux autorités provinciales (§ 69) ou au souverain.

Les magistrats et leur chef dirigent naturellement certains services qui complètent les deux précédents : tels sont la construction et l’entretien des prisons, des bâtiments où se